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 (r) do what you want with me

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2 participants
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Robbie Marin

Robbie Marin


□ INSCRIPTION LE : 20/04/2014
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MessageSujet: (r) do what you want with me   (r) do what you want with me EmptyMar 22 Avr - 19:23

phineas and robbie
"do what you want with me"

Il n’y a pas qu’un bar, ni un seul restaurant, à Philadelphie. C’est même une ville suffisamment grande pour qu’on puisse sortir tous les jours du mois sans se retrouver une seule fois au même endroit que la veille. Pourtant, il a fallu que je tombe face à face avec l’homme que je voulais le moins voir au monde. Phineas Lahey, alias mon pire cauchemar et tous mes rêves érotiques réunis. Son visage encore marqué par notre baiser. Le goût de ses lèvres toujours imprimé sur ma langue. Le souvenir du souffle de sa respiration contre ma peau qui rejaillit alors que nos regards se croisent. Moi je m’en vais, lui arrive. Je suis venu avec deux amis de Philadelphia pour déguster un steak au grill et m’enfiler une bière irlandaise, rien de bien extraordinaire. Lui, d’après ce que je peux en voir, vient d’entrer. J’aurais préféré qu’il attende encore un peu… J’aurais peut-être dû payer plus rapidement, voire ne pas prendre cette seconde pinte. Tout ce que je sais, ce que je n’ai jamais rien autant regretté de ne pas avoir été plus rapide.

On ne s’est pas quittés dans d’excellentes conditions. Lui est probablement le plus gêné de nous deux. Moi, un baiser, ça m’est égal. Je fais bien pire de temps en temps. Mais Phineas, l’homme fiancé, le coureur de jupons à la réputation sulfureuse, roi des infidèles, coincé entre les bras d’un autre homme, ça ne peut pas lui faire plaisir. J’ai senti, au moment même où nous nous sommes embrassés, comme une réserve, un retrait. Il ne voulait pas se donner jusqu’au bout – pas nécessairement jusqu’à se déshabiller, mais au moins jusqu’à ce que ce baiser soit la preuve de quelque chose de réel. En attendant, je l’ai senti se rétracter et se soustraire à mon étreinte. Je jure pourtant devant l’éternel que j’étais innocent et désintéressé. Je n’étais pas parti à la pêche à l’hétéro, à la chance au converti. Je me suis, ce soir-là, sincèrement senti attiré par Phineas. Et je le suis toujours. C’est d’autant plus difficile de le revoir donc, car depuis notre baiser s’est écoulé un long silence douloureux, un silence à vous crever les tympans.

Tombant nez-à-nez avec Phineas, je n’ai aucun moyen de me dérober. Lui non plus d’ailleurs, et ça me réconforte. L’un de mes amis, déjà presque sorti, m’appelle. Je lui fais signe d’avancer. Je regarde fixement Phineas à qui je bloque consciemment le passage. Je me risque à parler. « Salut. » Ma voix est étonnamment faible. Pourtant je suis une grande gueule, jamais à court de choses à dire. « Ca fait… un bail. » C’est tout ce que je trouve à dire. Je me sens bête, terriblement con.
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Phineas Lahey

Phineas Lahey


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MessageSujet: Re: (r) do what you want with me   (r) do what you want with me EmptyMer 23 Avr - 0:05

though this is all for you, don't wanna hide the truth
nobody said it was easy, no one ever said it would be so hard. tell me you love me, come back and haunt me, oh let's go back to the start. i had to find you, tell you i need you, tell you i set you appart.
Quelques effluves ambrées dont il reconnaissait l'odeur, éternelle, empreinte d'autres leurres dans lesquelles il n'avait de cesse de se complaire, quelques instants. Entre d'autres rires qu'il croyait sincères, moqueries qui, automatismes s'échappaient d'entre ses lèvres sans même qu'il n'y ait à y penser. Mécanismes bien huilés, caractérisation parfaite de la personne qu'il était, dans un bonheur teinté de quelques imperfections encore. Il ne jouait pas. C'était naturel, ces sourires illuminés qu'il adressait, ces rires enchanteurs qui, sans une seule fausse note se noyaient dans le vacarme ambiant du bar. C'était naturel. Pourtant faussé.
Quelques pas. Il ne put en faire plus - peut-être n'en eut il simplement pas la force. Il aurait pu lui donner un coup d'épaule, lui demander de s'écarter, un instant, de lui laisser la voie libre, de s'en aller, de cesser de l'emprisonner. Rien. Phineas glissa sa langue sur ses lèvres, esquissa un sourire passe-partout, de ceux dont il était le seul maître - à vrai dire, il ne sut même pas comment celui-ci parvint à se glisser sur son visage. Le goût de l'alcool lui brûlant les lèvres, trop fort, trop vif, la sensation des siennes qui venaient le temps d'un battement de cils, les rejoindre, les attraper, de nouveau, après que lui ne soit venu les chercher. Brûlure. Quelques secondes encore, fractions de passé, nuit embrumée, étreintes oubliées, repoussées. Secret. Lahey ne trouva pas le courage de soutenir son regard, et ce fut avec minutie qu'il l'évita, précautionneusement, tandis que dans un hochement de tête approbateur il signifiait à ses amis qu'il les rejoindrait bientôt. Irrépressible. Un coeur battant, légèrement plus vite, légèrement plus fort - et ces rires qui ne signifiaient plus rien tant son écho semblait prendre de l'ampleur. Appréhension. Il parvint pourtant à la taire, merveilleux acteur qu'il faisait, croisant ses bras aux muscles tendus contre ce torse qui, retenu, se soulevait encore de manière raisonnable. Ô doucereuse torture. Encore un sourire, forcé, qui parut spontané. Et il daigna finalement relever le regard, le posant sur ces quelques traits qu'il ne connaissait sûrement que trop bien sans même en avoir conscience. Salut. Détente légère, infime, pourtant immédiate - comme si prendre la parole lui permettait de retrouver un tant soit peu de contrôle, illusoire. Il y avait ces doigts qui se dépliaient pour mieux se refermer sur eux-même, nerveux, spasmes. Il n'en fit rien. Toujours souriant. Masque d'indifférence. Quel menteur il faisait là. Oui ça fait longtemps... Tu vas bien ? Ni une réelle envie de savoir, ni une insouciance totale ; qu'une demie-teinte, éternelle, sur le retrait, guidé pourtant par une inquiétude irrépressible. Attention qu'il lui portait, sans le vouloir, sans l'assumer. Et tant d'autres choses encore.
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