Burning down the house (Kenneth)

Kenneth Anderson
"surnom donné par A"
☐ ☐ ☐ ☐ ☐
See the pyramids along the Nile
watch the sunrise on a tropic isle
just remember darling all the while
you belong to me
© tumblr - You belong to me

NOM, PRÉNOM : Anderson Kenneth. ÂGE ET DATE DE NAISS. : 33 ans, né le 14 mars 1981. LIEU DE NAISSANCE ET NATIONALITÉ : Philadelphie, il est donc américain. ORIGINES : Américaines. ARRIVÉ À PHILLY : Depuis toujours, il n'a jamais vraiment quitté la ville, sauf pour quelques voyages scolaires. STATUT MATRIMONIALE : Célibataire. BOULOT, ÉTUDES : Sans emploi, il était infirmier de nuit, mais il ne supportait plus les horaires. ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuel même si un ou deux fois, bourré, il a été avec un homme. STATUT MONÉTAIRE :Lui moyen, mais ses parents sont pleins aux as. Avant ,il vivait sur leur argent, mais ils sont partis vivre en France. TRAITS DE CARACTÈRES : Exigeant avec lui même, naïf, acharné, méchant par moments, violent, dépressif. CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES : Ses cernes, c'est la première chose que les gens voient quand ils le regardent, puis généralement ils remarquent son tatouage sur l'avant bras gauche, une connerie de jeunesse qu'il regrette. GROUPE : LIAR.

i'm still here bitches and i know everything.
Il hausse toujours les épaules, machinalement à force d'être stressé par son ancien travail. + Il va à l'église tous les dimanches bien qu'il ne croit pas en quoi que ce soit, c'est plus comme souvenir. Enfant, il y allait tout le temps avec ses parents. + Quand il est vraiment stressé ou contrarié, il pince ses lèvres avec son pousse et son index. + Quand il était adolescent, il teignait ses cheveux régulièrement, tellement que maintenant, ils oscillent entre le roux et le brun. + Il déteste les animaux et il est terrorisé par les serpents, il ne sait pas d'où ça vient, mais rien qu'en les regardant, il sent ses poils s'hérisser. + Ses parents étaient très croyant, il a donc été éduqué dans la tradition catholique. + Ses parents voulaient également qu'il soit prêtre. + Il adore les motos, c'est con il le sait, mais il adore ça.+ Il se moque des meurtres des adolescentes de ses derniers mois, ça ne lui fait rien, il ne le connaissait pas.

sometimes lies are more interesting than the truth.
Je m'assieds sur un banc au fond de l'église. Autour de moi, les gens commencent à arriver. Ma tête tourne à cause du manque de sommeil, mais je fais avec. En attendant que tout commence et se mette en route, je pose ma tête entre mes mains pour essayer de la calmer, comme si ça allait y faire quelque chose. Venir ici a été comme un exploit, chaque voiture qui passait, chaque personne au téléphone faisait le bruit d'un coup de feu. Depuis que j'ai quitté mon travail, le docteur m'a mit sous Prozac, mais honnêtement je ne ressens aucun effet, à part trop me rendre trop énervé pour pouvoir dormir. Je n'ai pas fermé l'oeil depuis 48 heures.

Quand je relève ma tête, je remarque un homme assis quelques rangs plus hauts. Il me faut quelques instants pour pouvoir me rappeler de qui il s'agit. Il s'appelle Ashley, mais au lycée, il détestait ce prénom et se faisait appeler Alaska, l'état où il était né. Il ne me reconnait pas, mais je ne lui en veux pas. Mes parents étaient amis avec les siens, on devait donc faire semblant de bien s'entendre quand on était à côté d'eux, mais en cours, c'était totalement diffèrent, il traînait avec les gens qui étaient populaires. Au début il m'ignorait quand il me voyait, mais un jour, il s'était rendu compte que je ne me défendrais pas s'il m'attaquait et il a donc commencé à s'en prendre à moi avec ses amis, jours après jour. La seule fois où j'ai répondu en l'appelant avec son vrai prénom, j'ai fini avec un bras cassé. Quand les personnes de ma classe sortaient le soir, je restais dans ma chambre à regarder des films d'horreur en mangeant des énormes pizzas, le plus discrètement possible pour ne pas me faire attraper par mes parents. Ca résume plutôt bien mes années lycées. Je ne peux m'empêcher de rire en le voyant là, avec ses kilos en trop et son début de calvitie. Lui qui passait son temps à dire qu'il irait vivre en Californie, qu'il deviendrait un grand acteur.

Le prêtre arrive, se place devant son micro et commence son sermon. J'aurai pu être à se place, si j'avais suivi les choix que mes parents avaient fait pour moi. La chaleur commence à se faire sentir et j'enlève discrètement la veste de mon costume. Sur mon bras droit, il y a toujours ce tatouage que ma seule et unique petite amie m'avait fait faire « pour le fun » comme elle disait. Une sorte d'épaisse croix qui fait tout mon avant-bras et entoure mon poignet en haut. Elle m'avait dit un jour qu'il voulait dire quelque chose pour elle, mais je ne me souviens plus vraiment. Elle est morte dans un accident de voiture quelques jours après qu'on se soit séparés. Depuis j'évite de penser à elle, mon docteur dit que ça ne me fait que du mal.

Quand tout est fini, je me lève avec peine de mon siège et je me dirige vers la sortie. Près de la porte, deux vielles femmes jugent toutes les personnes qui ont le malheur d'être dans leur champ de vision. Deux anciennes voisines de quand j'étais plus jeune et que je vivais dans la banlieue. Je me souviens à quel point c'était difficile de vivre dans la même rue qu'elles. Dès qu'elles entendaient quelques choses, elles les répétaient à tout le monde, sans oublier de tout amplifier. Pour elles, si un jour on rentrait chez nous bourré, le lendemain on était sous méthadone et prostitué. Quand je passe devant elles, elles tentent de m'interpeller, mais je fais semblant de mettre mes écouteurs pour les ignorer. Je ne leur ai plus parlé depuis que j'ai déménagé pour le centre-ville, le jour où j'ai eu mon travail à l'hôpital. Plutôt mourir qu'avoir à écouter leurs histoires.

Quand j'arrive dans mon appartement, je m'étends sur mon lit et j'essaye de m'endormir en fixant un des bateaux en bois accroché au mur. Il appartenait à Elizabeth. Après sa mort, je n'ai pas eu le courage de les détacher, ni même de vraiment toucher à ses affaires, ça fait environ deux ans qu'elle est partie et je trouve encore de temps en temps des vêtements à elle et des plans des nombreuses villes qu'elle avait visités. C'était la seule personne que j'ai aimé, après elle, je ne pouvais plus m'approcher des femmes, je ne sais pas pourquoi. Il n'y a rien que je ne donnerais pas pour qu'elle revienne. En m'endormant, je la vois, là dans le lit, ses deux grands yeux vert couvert par ses cheveux noirs. J'essaye de la toucher, mais elle disparait et je me mets à pleurer.


before you enbark on a journey of revenge, dig two graves
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