Lore Merlyn
□ INSCRIPTION LE : 20/04/2014
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 | | Sujet: (r) river flows in you ~ Ven 25 Avr - 18:20 | |
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river flows in you
ft. Cora Merlyn
"clap along, if you know
what happiness is to you."
☐ ☐ ☐Lore s'était levée du mauvais pied. Ce qui signifiait deux choses, elle allait passer d'une part une journée abominable et ceci entrainant cela, tout son entourage proche du jour, allait en partir. Une plus ou moins bonne nouvelle, sachant qu'elle allait revoir sa grand-mère qu'elle n'avait jamais pu supporter. Cependant, elle avait également rendez-vous avec Cora, sa chère cousine et elle n'avait réellement pas envie de foirer leurs retrouvailles. Après quelques -longues- minutes, passées à tergiverser devant son café, elle décida finalement d'enfiler une petite chemise blanche à manches longues. À moins elle portait quelque chose de plus qu'une simple culotte. Lore avait perdu tout sens de la pudeur en trois ans, elle qui ne passait pas une journée par an ne serait-ce qu'en sous-vêtements. Elle promena ses yeux sur les murs de son appartement, se plaignant intérieurement du manque cruel de fenêtres. Elle avait haé de sortir. Son esprit transporta son corps grand et svelte, vers sa chambre, où l'attendaient encore des tonnes de papier. Des lettres surtout, qui tenaient sur son petit bureau depuis son arrivée -soit il y à peine dix jours- lentement, elle effleura le papier, songeuse. L'un d'entre eux attira son attention, une simple feuille à vrai dire, qu'on avait glissée là, ... quelques mots, Reid. Elle n'avait pas vraiment pensé à lui depuis son arrivée, elle repensa furtivement à lui, avant de refaire le tour des enveloppes qui trônaient là. Elle en jeta quelques-unes, pubs en tous genres qui étaient passées à travers le filet de ses parents, lettres administratives, que l'on finirait bien un jour ou l'autre par lui renvoyer et toutes sortes de petits mots, reçu quelques jours après sont repars d'au revoir, certains de ses amis n'avaient visiblement pas compris les mots je pars demain. Lore n'aimait plus autant qu'avant rester chez elle. Avant son départ, elle aurait pu rester des heures cloitrer dans sa chambre, une poche de chips et un litre d'eau à porter de main, pour regarder inlassablement des shows qu'elle n'avait pas pu suivre. La fenêtre ouverte ne lui offrait aucune brise et l'air était étouffant. La jeune femme avait réussi à s'habituer au froid polaire, à la moiteur tropicale, à la chaleur du désert mais bon à l'atmosphère d'une maison. Tranquillement, elle rejoignit son placard, choisit une tenue au hasard et tomba sur les vêtements les plus simples de sa garde-robe. Un pantalon noir est une veste en cuir. Elle s'habilla rapidement, distraite. Elle ne savait pas comment se coiffer, comment se maquiller. Alors elle décida d'aller à ses deux rendez-vous le plus simplement possible, elle resterait elle-même. Elle chaussa une vieille paire de bottes qui miraculeusement lui allait encore, récupéra ses clés et quitta le calme de son petit appartement. Dehors, l'air était largement plus respirable. Elle s'engagea dans la rue, comme si elle était résignée. Elle ne connaissait plus aussi bien Philly, beaucoup de choses peuvent changer en trois ans. Elle se pressa finalement de rejoindre son restaurant préféré, après avoir vu qu'elle serait bientôt en retard. Lore s'installa à la première table qu'elle trouva, au calme, dans un coin frais, parfait pour elle. Sa cousine préférée n'allait pas surement plus tarder. Un jeune serveur vint lui donner la carte, il avait l'air aussi ailleurs qu'elle, au moins ce n'était pas une de ces personnes qu'elle avait connues au lycée ou à l'université, qui pouvaient passer des heures à ressasser le passé. La jeune femme observa sans la voir la carte et décida d'attendre Cora pour commander. Elle regardait partout autour d'elle, à l'affut du moindre détail, le moindre détail qui pourrait l'emporter ailleurs de cette ville de béton qu'elle n'aimait finalement plus autant qu'avant. Son regard croisa finalement celui de sa cousine. – Tu m'as manqué... aucune fausse effusion de joie de la part de la brune, elle n'était plus du genre à sauter littéralement dans les bras des gens, elle sourit simplement à sa cousine. C'était la vérité, elle lui avait manqué. | |
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