NOM, PRÉNOM : Millard que l'on souffle du bout des lèvres, buée sur les vitres d'une bagnole. L'on épelle ce patronyme en se demandant s'il est vertueux où comme il se murmure façonné des vices qui pullulent en ce monde. La réponse est fuyante, la peur lui tord trop le ventre. Julian -Tristan - la tragédie imprègne le choix de ses prénoms comme une piqûre de rappel. Ce n'est pas lui. Il n'est qu'une imposture à gueule de caricature de celui qui aurait dû être mais dont l'existence fut écourtée. Un mystère. La famille est un fardeau. BUTTONÂGE ET DATE DE NAISS. : Sur le papier : 01/02/1985. LIEU DE NAISSANCE ET NATIONALITÉ : Sur le papier : Aberdeen, (SCOTLAND). Nationalité AnglaiseORIGINES : l'orphelinat St Mary couve les arcanes entourant les circonstances de sa venue au monde. L'on retiendra qu'il ne souhaite pas déterrer les cadavres. Qu'il se fuit. Qu'il se renie. ARRIVÉ À PHILLY : il y a deux ans avec pour seuls bagages un vieux sac à dos, les souvenirs sur sa tête pesant leur poids en hommes, l'espoir agité de spasmes. Depuis, il veut se créer un monde où tout lui serait possible. STATUT MATRIMONIALE : Julian n'est certainement pas de ceux qui s'embourbent dans des relations impliquant un vocabulaire romantique trop vaste. Matrimonial est un mot qu'il abhorre avec déraison BOULOT, ÉTUDES : Barman caché derrière des lunettes de vue, une sale fiole d'intello, discourant du monde, de ses cadeaux. Il le refait souvent lorsqu'il s'accorde le droit d'épancher son amertume. Lorsqu'il veut refaire le système, à sa façon. La meilleure qui soit. Anarchiste tentant de se faire oublier. Écologue aujourd'hui dépassé. Militant à terre. Encore, là, à bouffer la poussière. Lui, diplômé d'une des prestigieuses facultés de Cambridges où il a étudié la physique, la chimie , les nanoparticules, l’éloquence. Lui, l'ancien visionnaire. Déchu. ORIENTATION SEXUELLE : Chercheuses d'infini, dévotes et satyres - orienté femmes STATUT MONÉTAIRE : Julian, il a vécu posant son séant sur des monticules de richesse. Désormais, l'on peut dire qu'il sait se contenter de peu. Apprécier ce peu. Le chérir et prier pour qu'il ne lui soit pas arraché. Il vit modestement. C'est suffisant.TRAITS DE CARACTÈRES : Cynisme et sarcasme sont des couteaux qu'il affûte quotidiennement. Il a un petit côté paternaliste. Un petit côté "je m'en foutiste". Un lien de parenté avec Monsieur Grincheux. Toujours envie d'avoir raison. Avec un gène de l'esprit de contradiction en surexpression. Par contre, il fut un temps où il aurait été capable de se trancher les veines si cela avait été un ordre reçu de. De son père. De l'organisation. D'en haut. CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES : Des cicatrices qui parsèment sa peaux. Les reliques d'un passé houleux. D'un passé dangereux. Il a une dent fêlée qui lui donne un air pirate. Des fossettes dont une sur la joue gauche fortement prononcée. GROUPE : NOSEY
i'm still here bitches and i know everything.
Julian, il aimerait ne pas flirter souvent avec la Jack Daniels, la cigarette. Il aimerait tuer ces vices qui le rendent trop dépendant. Julian, il n’y a rien qui puisse le trahir. Ses angoisses domptées, ne transparaissent pas à travers des tics, il essaye, du moins, d’étouffer leurs protestations. Dur. Dur de trouver à redire. Comme n’importe quel citadin, il boit, s’imprègne de caféine. De somnifères parfois d’amphétamine, parfois seulement. Il sait, leurs conséquences terribles. Il sait ce qui le tue. Ce qui le pousse à ne pas y toucher. Julian, il se passe souvent la main dans les cheveux, tenez, trahi. Trahi par ce geste, inconscient qui montre aux yeux avisés qu’il est. Qu’il est sur le point d’exploser. Périmètre de sécurité installé. Il est autour de lui. Il ne laisse plus le monde l’approcher. Plus envie. Plus la force. Plus le cœur à. Ça aussi, c’est tout. Il planque. Il rafistole, en secret, ses sentiments. Il crève lorsqu’il n’a plus de crème dessert au chocolat. Vraiment, c’une sale habitude. Mignonne, l’habitude. Ça le rend con, ça le rend irascible. Il lui en faut. Alors, quand y’en a plus, il prend sa veste, claque la porte et appuie sur le champignon. Une habitude. Pas un vice. De toute façon, il ne fait plus la différence. De toute façon il vit dedans. Julian il est je. Il est autre. Il a posé une bombe. Il l'a regardé exploser. Faire des blessés. Des tués. Des orphelins. Comme lui. Puis, il est parti. Le coeur brisé. La conscience ébaubie. Il se le demande encore : c'est moi ? - Oui, c'est lui. Le lui d’antan.
before you enbark on a journey of revenge, dig two graves PSEUDO/PRÉNOM : spf, Suzie ÂGE : je tourne vautour autour de la vingtainePAYS/RÉGION : parisienne, IDF COMMENT VOUS ÊTES ARRIVÉ ICI : bazzart et sa corbeille à fruits, tentatrice AVIS, COMMENTAIRE : Parfait AUTRE : recherche de liens divers et variés AVATAR : Kit Harington
Dernière édition par Julian Millard le Lun 21 Avr - 15:16, édité 15 fois
- Tu sais pourquoi tu le fais, fiston ? - Pour notre mère patrie, pour le monde. Sa préservation. Parce que c’est notre devoir. Parce que je le veux. Parce que je suis un Millard. - Parce que tu es un Millard. Une condition sine qua none. La seule. Il avait les paupières lourdes, un poids comprimant sa poitrine, dedans, ses poumons étaient évulsifs, il avait la chair qui convulsait, le sang martyrisant ses tempes. Flux décisifs. Mouvements. Il l’a fabriqué. De ses propres mains, l’instrument de son malheur. Il y a passé des journées entières, Julian, des nuits orphelines jusqu’au petit matin, qu’il a veillé. Il a vu le ciel se teinter de couleur ocre pour devenir bleu. Julian, il a vu l’espoir, l’a caressé. Des minutes furtives avant de se laisser happer. Par la réalité. Le quotidien. La vie vraie. Muet il a maudit la cruauté, l’a embrassé, combattu puis. Il s’est laissé emporter par la finitude. Persuadé qu’il finirait à un moment ou à un autre par se sauver. Ce jour-là, son œuvre macula le ciel de fumée, asphyxia, brûla. Il vit l’explosion détruire, réduire des existences à néant. Il a vu la bombe déclencher le mouvement des cohortes. L’hécatombe. Il a creusé des tombes. Faux écoterroriste. Faux membre de l’IRA. Faux jusqu’au nom qu’il portait, porte. Devant l'horreur, créateur endeuillé, il a fuit les conséquences. Achetant un billet direction le purgatoire. Oiseau migratoire voulant enterrer les cadavres tout au fond des placards. Condamner les portes. Qu'elle le restent, fermées, à tout jamais. Qu'on oublie jusqu'à ses traits. Millard, il l'abandonna. Pour un Button. Un passe. Passe-partout. Depuis, c'est l'enfer.
Paumé, il prit un billet. Il choisit une ville, au hasard. Un bled dans lequel il allait se retrouver. Le hasard fut affublé d’un prénom de fille : Alexis. Rencontré dans ce bus. Direction qu’importe où. N’importe où. Vers l’ailleurs. Elle était assise, sur le siège devant lui. Écoutait de la musique, un peu trop fort, pour lui. C’est sur une requête plutôt simple qu'ils sympathisèrent, contre toute attente. « Une fille dans ton genre » qu’était donc, une fille dans son genre ? Une fille respectable, avait-il pensé, de prime abord« ne devrait pas voyager en bus. Surtout avec tous les pervers qu’on peut y rencontrer » qu’est-ce qui lui garantissait, à cet Alexis qu’il n’en était pas un, hein ? Rien, un sourire vint prendre forme sur ses lèvres. « Je m’appelle Julian. Julian Button. Maintenant que tu connais mon nom, tu peux être sûre que je ne te ferai aucun mal ». Faux nom. Tout avait toujours été faux, falsifié, chez lui. Ils traversèrent deux états, changèrent de bus tous les 200 miles, tissèrent un lien, l’intangible était bien là. Comme un frère. Comme une sœur. Une entente. Une compréhension. La candeur de la demoiselle avait réussi à gagner la forteresse qu’il s’était bâti, tout autour du cœur. C’est tout naturellement qu’il la suivit, à Philly. Tout naturellement qu’il accepta son invitation à diner, se reposer. Tout naturellement, comme ça. Il partagea un repas copieux, des fous rires. Elle l’aida, un peu, à oublier sa culpabilité, à l’étouffer. Un Cawdor lui proposa job et toit. Il se sentit béni. Pour la première fois depuis des siècles. Pour la première depuis ce jour funeste. Pour la première fois de toute sa vie. Depuis, il se terre.
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