so we left understanding. w/naomi

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HERE AGAIN AND WHEN YOU SPEAK
i watch you move away.
À quelques mètres derrière lui, s'entendait des bruits de klaxon. Se garer en double file occasionnait beaucoup d'impatience chez les autres conducteurs. Aucune importance. De plus, le moteur de sa voiture tournait encore. Un mauvais point pour l'environnement. De toute façon, son propriétaire ne comptait pas s'éterniser. La sonnette retentit une fois. Deux tentatives plus tard, et presque soudainement, la porte s'ouvrit, faisant place à une ex-femme des plus ravissantes. La tenue qu'elle portait, l'interpela. Un rendez-vous l'attendait-elle ? La réponse semblait tout à fait positive. Sa mâchoire se crispa, ravalant tout commentaire. La présence de sa nièce l'empêchait d'exprimer son mécontentement. Lydia ne manqua pas de politesse, à l'inverse de son oncle, et salua Naomi. — Tu sortais ? L'interrogea-t-il à l'imparfait. De ce fait et indirectement, il lui demandait de faire une croix sur ses projets. À première vue, Naomi ne semblait pas très disposée à lui rendre service. Ni même enchantée de sa présence. Débarquait-il au mauvais moment ? Sans nul doute. — Enfin bref, je doute que cela soit urgent. Tu peux remettre ça à demain. Oui, ses propos s'identifièrent à une directive. Croyant à l'acquiescement de Naomi, il renchérit. — J'ai un imprévu, mais je n'ai pas le temps de t'expliquer. L'imprévu en question se trouvait être Carrie Rhodes, une actrice de seconde zone, aux talents plutôt médiocres mais au compte en banque assez volumineux. Une richesse que la demoiselle dépensait au quatre coins du continent. D'ordinaire, elle demandait à Reggie de l'accompagner dans ses déplacements. Et ce soir, elle ne faisait pas exception à la règle. Forcé d'accepter, il ne refusait jamais un bon salaire. Une chance qu'elle envisageait son périple à l'autre bout de la ville, et non dans le pays voisin. — Tu gardes Lydia pour la soirée, et s'il y a quoique ce soit, tu m'appelles. Combien de fois s'était-il entendu dire cette phrase ? Combien de fois en l'espace de quelques mois seulement ? S'improviser père du jour au lendemain, cela demandait des responsabilités. Des responsabilités qu'il délaissait à son ex-femme, en la sollicitant à tout bout de champ. Combien de temps encore espérait-il obtenir sa gratitude ? Ici, l'expression tirer sur la corde y trouvait tout son sens. Un sac à dos rempli de jouets se tenait sur son épaule. Il s'accroupit face à sa nièce, et déposa le sac à ses pieds. — Je te laisses avec Naomi, d'accord ? Et promis, je ne pars pas longtemps. Sa promesse manquait de certitude. La durée de son absence n'était pas définie. S'agissait-il d'une heure. Deux heures. La soirée. Il n'en savait rien. Il n'en avait aucune idée. Cela ne dépendait pas de lui. Il se redressa, s'apprêtant à mettre les voiles, il adressa un dernier regard à Naomi.

crédit gif, tchamblers/tumblr.

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Guess, I'm wishing my life away
With these things I'll never say.  

Ce soir Naomi avait prévue de sortir. Elle avait accepté l’invitation d’un collègue pour un dîner romantique. Ça faisait longtemps que ça n’était pas arrivé. Certes elle couchait à droite et à gauche pour satisfaire ses besoins, mais se faire courtiser n’était pas désagréable. Pour l’occasion elle avait mis une jolie robe moulante et comptait bien s’amuser. Soudain la sonnette retentit. Elle alla ouvrir en espérant que soit son collègue, mais non c’était son ex-mari avec sa nièce. Elle crut mourir. Reggie arrivait comme une fleur en lui demandant de garder sa nièce. Pire il exigeait face à une Naomi qui était grandement prête à sortir. Il s’en contrefichait puisqu’il lui imposait la petite fille. Il savait comment la prendre par les sentiments. Il ne s’imaginait pas un refus. Cependant ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Ce qui l’énervait c’est qu’il l’a prenait encore pour sa femme. Elle avait tous les inconvénients sans les avantages. Finalement elle était devenue ce qu’elle ne voulait pas : une mère. Elle n’était pas la mère de la petite fille bien qu’elle soit craquante. Cependant elle s’en occupait parce qu’elle n’arrivait pas à dire non à Reggie. C’était la petite fille qui se trouvait au milieu des histoires de grands. Sentant son agacement monté et son envie de clouer le bec de celui qui fut un temps son mari elle décida de faire sortir de la pièce un moment la petite fille. « Ma chérie tu veux bien aller dans la cuisine je dois parler à ton tonton ? Tu peux prendre un cookie si tu veux. » Lui confia Naomi avec un sourire avant de la voir sans aller. Il était hors de question qu’elle assiste à une telle scène. La petite fille avait vécue assez de choses sans en rajouter une couche. Puisque Reggie pensait à son pantalon avant le reste c’était à elle d’agir en adulte. D’habitude beaucoup plus calme Naomi commençait à perdre sérieusement patience. « En tant que cliché du mâle tu ne l’as peut-être pas remarqué parce que ma robe ne m’arrive pas juste en dessous des fesses, mais je suis habillée pour sortir. » Commença par lui dire la jeune femme. Elle faisait exprès de lui montrer de haut en bas sa tenue. Son envie n’était pas de l’allumer, mais de lui montrer que tout ce qui se trouvait devant lui était bien trop beau pour rester enfermer à la maison pendant qu’il allait sauter la première venue. « Si tu regardais attentivement tu verrais que j’ai non seulement pris la peine de mettre une robe, mais je me suis aussi maquillée et coiffée ce qui indique deux choses : soit j’ai un rendez-vous d’affaire soit un rendez-vous romantique. » Continua Naomi. Elle savait qu’elle devait lui en dire plus. Reggie continuait de la voir comme sa femme donc elle ne pouvait pas sortir avec quelqu’un d’autre. Il avait tort. « Je vais te donner un indice : je ne compte pas rentrer de la nuit. Si c’est le cas je ne serais pas seule. » Rajouta la jeune femme avec un petit clin d’œil. Alors qu’il pensait sûrement qu’elle venait de l’achever elle comptait enfoncer le clou un peu plus. « Je suis désolée si je t’ai choqué, mais moi aussi j’ai une vie alors non je ne peux pas la garder. » Fini par lui dire Naomi. Le connaissant son côté jaloux allait prendre le dessus. Il ne pouvait pas supporter l’idée qu’elle puisse refaire sa vie. Pire il ne voulait pas qu’elle refasse sa vie intime avec quelqu’un d’autre. Elle aimait savoir qu’il pensait ainsi parce qu’avec lui c’était difficile d’avoir la moindre émotion. Le voir sortir de ses gonds étaient une preuve qu’il ne l’a considérait pas que comme une babysitter pour sa nièce. Malgré ses escapades il pensait toujours à elle.

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HERE AGAIN AND WHEN YOU SPEAK
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— Ma chérie tu veux bien aller dans la cuisine je dois parler à ton tonton ? Tu peux prendre un cookie si tu veux. Sous la recommandation de Naomi, Lydia se rendit à la cuisine, emportant son sac à dos avec elle. Dès lors son ex-femme se débarrassa de ses pincettes, les jugeant sans doute d'aucune utilité face à lui. — En tant que cliché du mâle tu ne l'as peut-être pas remarqué parce que ma robe ne m'arrive pas juste en dessous des fesses, mais je suis habillée pour sortir. Naomi ne perdit pas de temps, affichant directement la couleur. Sa tenue n'était pas pour lui déplaire, il en appréciait même la vue. Ceci-dit, cette robe ne lui était pas destinée, cependant rien ne l'empêchait d'être contemplatif. — Si tu regardais attentivement tu verrais que j'ai non seulement pris la peine de mettre une robe, mais je me suis aussi maquillée et coiffée ce qui indique deux choses : soit j'ai un rendez-vous d'affaire soit un rendez-vous romantique. Suite à l'énonciation de la seconde option, ses sourcils se froncèrent. Au fur et à mesure qu'elle s'avançait dans le briefing de sa soirée, Reggie s'enlisait dans l'énervement. Nonobstant, il s'efforçait d'encaisser sans broncher. Croyant être arrivé au bout de ses peines, il se prédisposa à lui répondre. Or elle tenait davantage à enfoncer le clou, en y excluant toute sommation. — Je vais te donner un indice : je ne compte pas rentrer de la nuit. Si c'est le cas je ne serais pas seule. Lentement ses yeux s'assombrissaient, se terrant dans une colère intérieure. Une colère qu'il contenait sous des traits silencieux, sans marque d'irascibilité apparente. Ses mains se serrèrent au fond de ses poches, signe d'agacement. — Je suis désolée si je t'ai choqué, mais moi aussi j'ai une vie alors non je ne peux pas la garder. Son refus annonçait la fin de son speech. Face à elle, Reggie luttait contre son courroux. Son regard trahissait peu à peu son impassibilité. Il ne put conserver plus longtemps cette fausse indifférence. — Je t'en prie, ne me parle pas de rendez-vous romantique, c'est un euphémisme. Commença-t-il, froidement. Il pesait ses mots, tout en surveillant le ton de sa voix afin de ne pas alerter sa nièce. — Si je te demande de garder Lydia, c'est uniquement à cause de mon boulot. Fait véridique. — Contrairement à toi, je n'ai pas prévu de finir au lit avec un rancard. Simple précision, qu'il estimait judicieux de clarifier. — Je dois accompagner une personne dans ses déplacements. Cependant, c'est sûr que ça ne fait pas le poids face à ton cinq à sept. Un peu tardif à en croire l'heure. Ironisait-il. — Soit. Tu ne peux pas garder Lydia, ce soir. D'accord. Non, il ne capitulait pas, ceci n'était pas une reddition. — Seulement, que dois-je expliquer à mon employeur ? Il n'attendit aucune réponse à sa question, lui proposant lui-même plusieurs suggestions. — Que mon ex-femme n'est pas disponible ? Qu'elle s'affine dans le lascif ? Qu'elle gaspille son temps libre au lit ? Hm ? Dis-moi ? Conclut-il assez sèchement.

crédit gif, tchamblers/tumblr.

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Guess, I'm wishing my life away
With these things I'll never say.  

Sa soirée romantique était en train de tomber à l’eau. Connaissant son ex mari Naomi savait qu’il ne lâcherait pas le morceau aussi facilement. Elle espérait alors réussir à le faire déguerpir avant que l’homme ne vienne frapper à sa porte. Reggie serait capable de le faire fuir. Naomi n’en avait aucune envie parce qu’elle comptait s’amuser ce soir. Reggie était d’une honteuse mauvaise foi. Il osait la critiquer parce qu’elle refuser de garder sa nièce pour aller à un rendez-vous tardif alors que lui s’en allait toujours pour travailler. Autrement dit il omettait toutes les fois où il rentrait tard parce qu’il avait été ramassé dans un bar la première venue. « Tu veux rire ? » Lui demanda Naomi avant de laisser échapper un rire sarcastique. On puvait facilement voir son exaspération. Elle ne s’en cachait pas. Il avait de la chance qu’elle ne lui lance pas son verre au visage. « Tu ne me l’as fait pas garder uniquement pour ton boulot. On sait tous les deux que tu vas t’envoyer en l’air avec les premières poufs qui passent ! » Lui fit remarquer la jeune femme. Elle savait très bien de quoi elle parlait. N’étant plus sa femme Naomi n’avait pas le droit d’être jalouse, mais elle avait le droit de faire la même chose. Elle ne supportait pas alors qu’il ose la critiquer dessus. Il essayait sûrement de cacher sa propre jalousie. L’idée qu’elle puisse toucher un autre homme, qu’elle puisse coucher avec un autre homme ne semblait pas lui plaire. D’habitude Naomi se faisait discrète sur ses aventures comme pour ne pas l’atteindre. Ce soir elle s’en fichait bien. Remuer le couteau dans la plaie était de mise. Il l’avait mérité à oser la critiquer ainsi. Il ne fallait pas croire qu’elle assez soumise pour se taire. Ensuite Reggie partie dans un discours selon lequel il devrait peut-être appeler son patron pour lui expliquer que son égoiste d’ex-femme ne voulait pas garder sa nièce alors il ne pouvait pas faire son travail correctement. « Oui ça serait une bonne idée ! » Lui rétorqua Naomi. Elle savait qu’elle allait le mettre en range et c’était son but. Il ne semblait pas comprendre qu’elle ne lui devait plus rien. Malgré ses sentiments évidents pour Reggie elle ne portait plus son nom. « Dois-je te rappeler que nous sommes divorcés ? » Lui demanda la jeune femme. Ça lui faisait du mal de dire ça parce qu’elle ne pouvait pas l’effacer de sa vie cependant elle devait mettre des limites. « Je ne te dois plus rien Reggie. Il y a une raison à ça nous n’étions pas d’accord sur un fait fondamental : avoir des enfants ! Pourtant tu me mets ta nièce dans les pattes à chaque occasion ! » Lui fit remarquer Naomi. Elle avait été loin dans ses paroles, mais c’était pour que Reggie prenne en compte ses propres sentiments. Il se montrait égoïste avec elle depuis le début. Il l’empêchait d’avoir sa vie, il jouait sur sa gentillesse et osait presque étaler ses conquêtes devant elle. Maintenant elle se vengeait. Cependant elle le connaissait assez pour savoir qu’il n’hésiterait pas à la faire culpabiliser pour ses paroles. La petite était sa faiblesse. Qu’elle le veuille ou non elle l’aimait d’un amour infini. Elle s’y était attachée bien plus qu’il ne le fallait. A croire qu’elle était plus faites pour être mère qu’elle ne e pensait. « Et ne t’avise pas de retourner mes mots je l’adore sinon je ne m’en occuperais pas autant. » Rajouta la jeune femme. Elle n’allait pas le laisser la faire culpabiliser encore une fois. Elle devait se reprendre en main et rester forte peu importe combien ça sera dure. « Ce soir c’est non tout simplement. J’ai le droit à ma vie aussi. » Fini par lui dire Naomi. Divorcer de Reggie avait été la chose la plus difficile au monde. Au lieu de refaire sa vie elle était coincée avec lui. Elle devait le regarder continuer son chemin tout ayant des sentiments pour lui. Naomi avait l’impression de rester mariée sans les avantages.