Et pour ta question tout à l'heure, la réponse est non... Je t'aime pas, je t'ai jamais aimé... Regarde-moi... J'ai une tête à t'aimer ?

Du sang coule le long de ta joue, ton visage d'ange n'est désormais plus ce qu'il était quelques minutes plus tôt. Tu ne sais pas trop ce qui t'as poussé à prendre cette lame pour bafouer ton visage. Tu sais seulement que tu souffres. Tu sais que tu as mal et que personne ne peut soulager cette douleur permanente au fond de ton coeur. Personne ne peut apaiser et soulager ton coeur qui pleure depuis bien trop longtemps maintenant. Ton père est parti, cela fait sept ans. Ton père est mort. Il était dans les tours. Tu ne l'auras pas connu longtemps, tu n'auras pas eu cette chance-là. Des larmes perlent le long de tes joues, se mélangeant au sang qui salit ton visage. Tu te laisses tomber contre la porte de la salle de bain, ton dos se heurte à celle-ci et tu suffoques. Tu ne parviens pas à t'y faire, tu ne comprends pas non plus comment ta mère fait pour passer à autre chose. Pour oublier cet homme qu'elle avait pourtant tant aimé. Des coups se font entendre de l'autre côté de la porte, une voix résonne et tu la reconnais parfaitement. C'est elle de ton frère, ton grand frère. Il te demande d'ouvrir la porte, il l'exige même mais tu ne t'exécutes pas alors il persiste. Il continue de frapper contre celle-ci. Il n'abandonnera pas et tu le sais alors tu te relèves et t'essuies ton visage avec les manches de ton pull. Tu sais qu'il ne va pas aimer ce qu'il va voir mais tu lui ouvres quand même la porte. Il ne dit rien mais il évalue l'étendue des dégâts. Il se rapproche de toi, te serre contre son torse sans dire un mot tandis que toi, t'essaie d'articuler quelque chose. Tu veux qu'il comprenne. « J'ai mal Gabi, si tu savais comme j'ai mal.» ♠ 2008

Il est beau cet homme et en plus, il est à toi. Blottie contre lui, tu as l'impression que pour une fois, une vraie histoire d'amour t'attends. Tu as l'impression qu'il est celui qu'il te fallait, celui que tu attendais. Tu respires abondement son parfum épicé que tu aimes tant. Tu déposes délicatement un baiser sur sa joue, tu ne veux pas le réveiller. Tu te redresses doucement et tu quittes le lit dans lequel vous vous trouvez pour rejoindre la cuisine. Alors que tu t'apprêtes à lui préparer un petit déjeuner, son portable abandonner sur la table se met à vibrer.Le prénom d'une femme apparaît sur l'écran, tu n'as jamais entendu parler d'elle. Tu portes le téléphone à l'oreille mais tu n'as le temps de rien dire que sa voix résonne de l'autre côté du fil. «Andy, mon coeur, tu es où ?» Qui est-elle ? Qui est cette femme qui ose appeler ton homme de cette façon. Tu attends silencieuse qu'elle ajoute quelque chose.« Les enfants t'attendent, on hâte que tu sois de retour» ton coeur fait un bond dans ta poitrine et sans prendre la peine de dire quoi que ce soit, tu déposes le téléphone portable sur la table où tu l'as trouvé. Tu rejoins la chambre, tu bouillonnes intérieurement parce que tu te sens trop bête. Tu n'aurais jamais dû lui accorder ta confiance. «Lève toi.» Le ton sur lequel tu parles ne t'es pas habituel, il ne te ressemble en rien. «Tu m'as prises pour une idiote.» Le trentenaire ouvre finalement les yeux, il te fixe, il te met mal à l'aise. «Ca va, t'es heureux hein !? T'as baisé une jeunette de vingt-trois ans et t'as trompé ta femme. » Tu hausses le ton, tes sourcils se froncent et tu t'empresses de remettre tes vêtements. «Casse-toi, je veux plus te voir» que tu lances sèchement tout en lui balançant ses fringues au visage. T'veux plus le voir, c'est un con. Il s'est foutu de toi♠ 2011

Tu pousses délicatement la porte d'un jardin privé avec un sourire espiègle dessiné sur le visage. Tu te retournes pour fixer ton regard sur cet homme, ton meilleur ami. «Allez Matty, fais pas la poule mouillée.» que tu lui lances alors toujours avec ce même sourire collé à ton visage. Tu n'as pas peur toi et tu l'incites lourdement à t'imiter. Tu as envie de rire, de t'amuser et de passer un bon moment. Tu as l'impression de revivre et il est la personne idéale pour cela. Ton monde est bien plus beau à ses côtés parce que tu te sens soutenue, comprise et appréciée pour ce que tu es. Il est ton double, ton âme-soeur. Matty, t'emboîtes finalement le pas et te voilà satisfaite. Vous avancez doucement dans ce jardin, tu vérifies qu'il n'y ai personne puis, tu repères la piscine. Rapidement, tu te défais de ton t-shirt que tu déposes sur lance à tes pieds. A nouveau tu fixes le grand brun, un air de défi se lit dans ton regard. «Alors, cap ou pas cap ?» Il s'exécute simplement parce qu'il n'a pas envie de te décevoir. Il abandonne ses vêtements et ne gardent que son caleçon avant de se jeter dans la piscine. « Elle est gêlée, bordel.» Ton rire résonne dans l'obscurité tandis que tu te défais de ton slim.  «T'inquiète pas, c'est pas l'eau froide qui va faire disparaître ton précieux. Tu ne crains rien.» Il a comprit bien entendu, il connait ton humour. Il rit même à cette blague et toi, tu le rejoins dans cette eau qui est effectivement, froide. « Embrasse-moi» qu'il te dit finalement. Et sans trop réfléchir, tu te rapproches de lui, tes mains se déposent sur ses épaules et ton souffle chaud vient s'écraser contre son visage. Tu es taquine, tu ne te lances pas tout de suite.«Arrête tes conneries Matty !» que tu lâches finalement avant de reculer et d'aller t'asseoir sur le bord du bassin. « C'était pour rire, tu as faillis tomber dans le piège ma vieille...» qu'il lâche finalement. Il est pas très convaincant mais t'as envie de le croire, t'as envie de continuer de penser que tout sera toujours simple entre vous.♠ 2014